Women in rock : épisode 3

Pour ce troisième épisode de l’histoire des artistes féminines qui ont marqué la folle péripétie du rock, nous allons à la rencontre de celles qui sont considérées comme des muses, ainsi que les rockeuses fatales et leurs homologues plus discrètes du rock-system…

Les muses : elles sont connues pour leurs complicités artistiques avec leurs amoureux chanteurs, mais elles sont bien plus qu’une source d’inspiration car ce sont aussi des artistes ayant du talent à revendre avec ou sans leur boyfriend.

Yoko Ono,  souvent décriée par certains, formait avec John Lennon un couple fusionnel ouvrant pour John de nouvelles portes artistiques. Longtemps considérée comme la briseuse des Beatles, elle était déjà avant sa rencontre avec John une artiste complète et inclassable (plasticienne, chanteuse, etc.).

La survivante fragile Marianne Faithfull, muse des Rolling Stones : après une grande période de sa vie à subir les méfaits de la drogue et la dépression, elle a surmonté ses démons dans une longue carrière ou elle a toujours su bien s’entourer d’autres artistes masculins et féminins.

Karen Dalton, chanteuse de blues-folk, surnommée «la Billie Holiday du folk» par sa voix d’or : bien qu’admirée par Bob Dylan, elle a une destinée tragique, en effet elle décède en 1993 dans l’oubli à cause d’une maladie fatale.

Emmylou Harris vole de ses propres ailes à la mort de son compagnon Gram Parsons et forme un célèbre trio avec Dolly Parton et Linda Ronstadt. Johnny Cash doit beaucoup à sa partenaire June  Carter Cash avec laquelle il forme un duo romantique fusionnel à la vie comme à la mort. Linda McCartney est, avec Paul McCartney l’âme de The Wings.

Nous avons aussi notre muse française Valérie Lagrange rescapée des tumultueuses années 60-70, qui poursuit encore aujourd’hui sa carrière.

Les femmes fatales : elles sont belles et séduisantes, des rockeuses fantasmées dont la séduction est fatale, de véritables sex-symbol.

Ex-mannequin et actrice, l’allemande Nico, égérie d’Andy Warhol est la chanteuse du Velvet Underground. La Walkyrie pop, à la voix profonde, fut une grande figure de l’underground new-yorkais des années 60 avec Lou Reed et John Cale. Après une descente aux enfers faite de drogues et d’excès, cette femme fatale meurt en 1988 d’une hémorragie cérébrale.

N’oublions pas Debbie Harry de Blondie, qui apporta le glamour dans le punk-rock. La blonde peroxydée incendiaire et sexy était un sexe symbole assumé. Tandis que Stevie Nicks sera toujours la gitane du rock soft de Fleetwood Mac. Dans un autre style, il y a Linda Ronstadt la séductrice du rock-country, véritable Vénus du rock.

Les années 2000 voient arriver l’énergique rockeuse Alison Mosshart qui forme The Kills avec Jamie Hince et Dead Weather avec Jack White.

Dans le monde du Metal symphonique il faut compte sur la finlandaise Tarja Turunen chanteuse soprano de heavy metal de Nightwish, l’américaine Amy Lee d’Evanescence, ainsi que sur Sharon Den Adel meneuse des néerlandais de Within Temptation.

Les discrètes : qui préfèrent l’ombre à la lumière du show-bizz, préférant l’intimité, elles désirent être loin des projecteurs pour ne pas s’y brûler, jouant souvent un rock intimiste, une volonté farouche de fuir les frasques de la vie des rock-stars.

Discrétion assurée avec Beth Gibbons qui apporte sa voix soul et ses mélodies vaporeuses au groupe de trip-hop Portishead.

Vous connaissez sûrement la voix inoubliable de Lisa Gerrard de Dead Can Dance (notamment sur la bande originale du film Gladiator) mais son visage ne vous dira probablement rien. Suzanne Vega est souvent comparée à Léonard Cohen. La new-yorkaise bohème est plus connue pour sa musique que pour ses frasques. Il en va de même pour la Canadienne Feist, dont on connait la simplicité depuis le début des années 2000. Tandis que la discrète écossaise Elizabeth Fraser apporte sa voix irréelle fantomatique et flottante à Cocteau Twins, groupe de pop rêveuse et de new-wave atmosphérique. Alors que Hope Sandoval reste mystérieuse mais sa voix de sirène est inoubliable.

Les musiciennes : celles qui ne chantent pas ou peu, notamment des bassistes et des batteuses reconnues.

Comme Tina Weymout,  la bassiste joyeuse des Talking Heads de l’excentrique David Byrne, jouant un post-punk-new-wave mélangé à la musique du monde. Ou alors la batteuse Meg White qui forme avec Jack White le duo The White Stripes. Sans oublier les musiciennes de studios souvent inconnues du public, ainsi que des femmes ingénieurs du son et des productrices de l’industrie musicale qui sont souvent dans l’ombre.

Dans le dernier épisode, il nous reste à vous parler des artistes engagées, celles qui éclatent les frontières du genre, et enfin celles qui ont brûlé leur vie par les deux bouts.

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