The prince of Darkness
Rencontre avec «the prince of Darkness », pour une descente dans les ténèbres du Heavy metal avec Ozzy Osbourne.
Cette semaine j’ai vu sur Arte un documentaire sur la carrière déjantée du « prince des ténèbres » alias Ozzy Osbourne , leader du groupe anglais fondateur du Heavy metal Black Sabbath.
Je me suis rendu compte que finalement je connaissais peu de choses sur la vie artistique de cette légende vivante. J’ai découvert Ozzy au milieu des années 80 quand il réalisa un duo «Close my eyes forever » avec l’une de mes chanteuses préférée, Lita Ford ex-membre du groupe féminin The Runaways.
Mais revenons au début du mythe pour rentrer dans les sombres ténèbres du prince du Heavy metal : cette star disjonctée revient de loin, en effet c’est un vrai survivor car comme il le dit lui-même il aurait pu mourir mille fois tant sa vie d’artiste et sa vie privée furent semées de frasques et de scandales.
Ozzy est issu d’une famille ouvrière de Birmingham, et connaît une jeunesse de petite délinquance où il cherche sa voie ; mais en découvrant les Beatles il décide de devenir une star. Il passe un jour une annonce chez un disquaire qui lui permet de rencontrer en 1968 les autres membres fondateurs de Black Sabbath (Anthony Iommi, Terence Butler, William Ward, plus son frère John Michael qui rejoint le groupe). Répétant à proximité d’un cinéma ils se rendent compte de l’engouement du public pour les films d’horreur. Alors pour se démarquer ils décident de créer un nouveau style musical, le «métal satanique» et choisissent le nom du groupe Black Sabbath pour faire référence aux messes noires. Ils utilisent la voix très aiguë d’Ozzy qui se mélange à des riffs sombres et lourds afin de donner une atmosphère lugubre à leurs compositions musicales, ils inventent ainsi les sous genre du Heavy metal, le trash et le black metal.
A la sortie de leur premier album au début des années 70, intitulé «Black Sabbath» , ils deviennent du jour au lendemain des stars internationales. Ozzy chante et écrit les paroles de leurs albums dont Paranoid reste le plus populaire. C’est le plus déjanté des membres du groupe, masquant son manque de confiance en lui en consommant sans modération de l’alcool et de drogues. Une vie de star faite de délires parfois macabres, de scandales et de bagarres à répétition, mais Ozzy reste une bête (diabolique) de scène. Les chansons angoissantes et paranoïaques de Black Sabbath sont souvent accusées par les médias d’avoir une mauvaise influence sur les adolescents, la légende s’amplifie et la rumeur fait du sulfureux Ozzy un adepte du satanisme, ce qu’il dément pourtant.
Au début des années 80 c’est la rupture avec les autres membres du groupe, une séparation douloureuse pour Ozzy qui se retrouve seul et endetté. Il entreprend un nouveau départ en solo avec l’aide de son manager Sharon Rachel qui deviendra sa deuxième femme et en rencontrant un virtuose de la guitare, Randy Rhoads, ex membre de Quiet Riot (qui mourra dans un tragique accident d’avion).
Une carrière continue, faite de longues tournées notamment avec Mötley Crüe
entre deux cures de désintoxication, ou à chaque étape il défonce les chambres d’hôtels par ces excès de drogues et d’alcool. Ozzy collabore dans les années 90 avec le groupe Thérapy ? pour leur album hommage à Black Sabbath «Nativity in Black». Malgré ses délires il reçoit de nombreuses récompenses et il se lance dans de nombreux projets musicaux, car quand il est en état, Ozzy reste un travailleur acharné, un perfectionniste et une performer sur scène.
Durant les années 2000 il participe à une émission de téléréalité à grand succès The Osbournes ou l’on assiste à la vie quotidienne de sa famille, avec des moments trash d’anthologie pour une descente aux enfers en direct mais qui permet à jeune génération de découvrir Ozzy. A cette époque sa fille Kelly se lance dans la chanson avec une reprise de Madonna «Papa don’t preach».
Le groupe Black Sabbath finit par se reformer en 2011 pour l’album «13»avec un Ozzy assagi ayant arrêté ses addictions à 60 ans, se libérant ainsi de ses vieux démons.
Ozzy reste une légende vivante dotée d’une grande lucidité, faisant preuve d’une véritable sincérité sur sa longue carrière et sa vie privée. Ainsi les feux de l’enfer n’ont pas consommé toute l’énergie d’ Ozzy qui continue sa carrière. Les Black Sabbath restent les véritables Beatles du Heavy metal dont l’influence toucha de nombreux groupes tels que Metallica,
Korn, Judas Priest, Gun’N Roses, Alice in chains ,Anthrax, Megadeth, Pandera, Opeth, Motorhead, Foo Fighters, Slipknot…