Suprême ascension musicale d’une icône légendaire vivante : Diana Ross

Dans son Détroit natal, dès son plus jeune âge, la petite Diana rêvait déjà de devenir une star afro-américaine internationale. Avec ses copines d’enfance (Florence Ballard et Mary Wilson) rencontrées à l’église ou elles chantaient du gospel, elles décidèrent de former un groupe de filles, les Primettes alors que leurs copains formèrent The Primes, futurs Temptations, d’Eddie Kendricks.
Dotée d’une ambition dévorante et grâce au chanteur Smokey Robinson, qui habite dans le même quartier, elle rencontre en 1961 le célèbre patron de la Motown, Berry Gorby. Elle devient rapidement sa secrétaire et un peu plus tard son amante.
Les filles patientent quelques années avant de connaître le succès en faisant les choristes pour les vedettes de la firme. Leur persévérance finit par payer.
En effet le jeune groupe féminin change de nom en devenant The Surpremes et signe avec le fameux label ses premiers tubes planétaires en 1964 avec «Baby Love» et «Where did our love go», suivie de bien d’autres.
La machine à tubes bien huilée par la Motown est lancée, faisant des Supremes le plus populaire des groupes vocaux féminins de la soul music des sixties grâce à un mélange de gospel, blues et de rock qui permet de conquérir aussi le public blanc. De plus, le glamour des trois filles révolutionne la scène musicale : c’est Diana qui impose leur look et les Supremes deviennent des icônes de la mode.
Diana étant la chanteuse principale du trio et se démarquant vite des autres, devient la meneuse sous la houlette de Gorby dans cette période de gloire des trios de chanteuses noires. Mais la prédominance de l’énergique Diana crée des tensions entre les filles, ce qui finit pas sonner le glas de l’aventure à trois.
En effet, la tonique Diana désir de sortir de son cocon, afin de prendre son envol pour une carrière solo au début des années 70. Voulant de nouveau atteindre seule les sommets du succès sans les Supremes, elle fait appel au duo Ashford et Simpson et devient la marraine des Jackson Five. Devenue une véritable diva de la pop-soul grâce à sa voix sensuelle et à sa personnalité débordante, elle est aussi connue pour ses tenues extravagantes.
Pleine d’énergie, elle se lance dans un nouveau défi en 72 : conquérir Hollywood en incarnant la chanteuse tourmentée de jazz Billie Holiday au cinéma. Elle sera nominée aux Oscars. Elle relance sa carrière en faisant un album à succès de duos en 1974 avec Marvin Gaye.
Toujours à la recherche de nouveaux projets, en 1978, elle joue Dorothy dans «The Wiz» une version revisitée du Magicien d’Oz., avec Michael Jackson. Puis elle travaille aussi avec Nile Rodgers de Chic qui lui écrit l’érotique «Upside down » faisant de Diana, une reine du disco.
Elle devient son propre boss et choisit désormais ses collaborateurs musicaux. En effet devenue productrice Diana prend en main sa carrière tout en menant sa vie de mère de famille. Elle finit par divorcer de son pygmalion Gorby pour le bassiste des Kiss (Gene Simmons).
Poussée par un désir de toujours se réinventer pour pouvoir durer, elle change de maison de disque. Diana évolue alors vers un son plus rock et RnB, voire parfois nostalgique de la Motown à partir des années 80. Elle collabore alors avec Barry Gibb des Bee Gees, de nouveau avec Michael Jackson (la légende dit que dans son album Bad, le titre «Dirty Diana» lui est dédié), Lionel Richie avec «Endless love» l’une des chansons les plus vendues des eighties, Julio Eglesias, Steve Wonder, Baby Face, Luther Vandross, Ray Charles, Rod Stewart et d’autres artistes…
Elle réalise aussi des concerts géants, en continuant à sortir des albums.
Après plus de 15 ans d’absence, à 76 ans, la diva fait son grand retour, avec son 25 eme album, Thank You en voulant remercier ses fans.
Un nouvel album sur la vague musicale de la nostalgie qui confirme que la reine de la soul et de la disco est toujours bien présente avec ses 60 ans de carrière en restant un modèle de longévité, de persévérance et de talents pour de nombreuses artistes féminines.