SEBASTIEN TELLIER, « Sessions »
« J’ai crée “Sessions” pour les couples solitaires, ceux qui aiment danser au son du désespoir. C’est la musique piano-bar d’un paquebot fantôme » nous dit Sebastien Tellier en préambule.
Dans cette phrase, c’est le mot piano-bar qui nous alerte quand on songe aux ambiances sirupeuses des grands hôtels où un pianiste déverse sa guimauve pour des clients distraits.
Car c’est album est sans cesse sur le fil du rasoir : on bascule du ravissement des ambiances mélancoliques et des textes qui racontent de véritables petites histoires à l’agacement d’avoir l’impression de se faire berner par quelqu’un d’un peu trop malin. Il y a donc des chances pour que certains se laissent complètement gagner par ce disque quand d’autres resteront de marbre.
Pour ma part, mon choix est fait, car certaines chansons (« La Ritournelle« , « Black Douleur« , « Broadway« ) finissent par tout emporter. On se laissera donc volontiers impressionner par sa capacité à nous émouvoir avec une telle économie de moyens (un piano, quelques accords de guitare)…