QUELQU’UN SAIT OU TROUVER UNE KORA ?
J’ai quelques notions en cordes pincées (12 ans de guitare standard), j’ai toujours aimé ces sons, et, m’occupant des musiques du monde à la bibliothèque Centre Ville, je découvre régulièrement des instruments aux sonorités plus ou moins exotiques. Depuis quelques temps, mes oreilles sont très attirées par la kora, de plus en plus présente dans mes achats, et dont la douceur sonore ne cesse de me ravir.
Et là, paf, je tombe sur ce qui sera sûrement mon coup de cœur de Noël en musiques du monde : Amanke Dionti (Ablaye Cissoko, kora et Volker Goetze, trompette).
Un album on ne peut plus calme, à écouter au casque pour vraiment l’apprécier. La douceur de la kora en mélopées rythmiques, le soutien mélodique par la trompette en sourdine Harmon (qui atténue le son mais accentue l’aspect métallique du cuivre) et le chant en wolof, nostalgique mais pas triste. Le tout est enregistré à l’église Bon Secours de Paris, dont l’architecture en bois donne une acoustique intimiste et feutrée.
Les talents de griot de Cissoko, c’est entre autre d’aborder des thèmes durs par la douceur. Même si on ne comprend pas les paroles, on ressent ce qu’elles expriment et on est tout de suite embarqué dans ce voyage. La compréhension est ici accessoire.
Malgré l’ambiance rêveuse et méditative, l’album parle des femmes d’Afrique (la traduction d’Amanke Dionti est : « elle n’est pas ton esclave ») de l’exploitation dont elles font l’objet et du manque de respect. La destruction d’Haïti est aussi le sujet d’une magnifique chanson. Mais il parle aussi de tolérance, d’utiliser le cœur comme guide et rend même un vibrant hommage au fleuve Sénégal…
Un album qui fait suite à une première collaboration (sira), d’impro instrumentale et jazzy, mais ici c’est vraiment la kora et le chant wolof qui sont en avant, dans une espèce de quête spirituelle et méditative.
Bref, un album tellement beau, qu’il me donne envie de commander une kora pour Noël, même si il est peu probable que je chante un jour aussi bien que Cissoko (surtout en wolof).
A moins que quelqu’un ne puisse m’en prêter une (de kora, pas de voix) pour que j’essaie :-).
Nous fabriquons à Grenoble et Avignon des N’Goni ou Kora en matériaux techniques… Tout un programme!
Au cas où vous en cherchez encore une: http://baragnouma.com/fr/23-les-koras
J’ai essayé, ils sont très sérieux.
Cdlt.
ok, c’est super !
Ca tombe bien je suis en vacances, ce sera peut être l’occasion de m’y mettre…
En tout cas merci, l’adresse est notée.
Ah yes, so beautiful, merci Jö ! On t’offrira une kora pour ton départ à la retraite : )