Top 50 des prêts

Si vous êtes curieux de savoir quels sont les disques les plus empruntés dans les Bibliothèques municipales de Grenoble en 2006, voici Le Top 50 des prêts.

Auteur, Titre : Nombre de prêts

Emilie Simon, La marche de l’empereur : 99
Cali, Menteur : 99
Thomas Fersen, Le Pavillon des fous : 97
Cali, L’Amour parfait : 96
Louise Attaque, A plus tard crocodile : 95
Arthur H., Adieu tristesse : 95
Olivia Ruiz, J’aime pas l’amour : 93
Franz Ferdinand, You could have it so much better : 92
Francis Cabrel, Les beaux dégâts : 89
Coldplay, X & Y : 88
Bénabar, Bon anniversaire : 87
Raphaël, Caravane : 87
Mickey 3d, Matador : 87
Hubert-Félix Thiéfaine, Scandale mélancolique : 85
Les Ogres de Barback, Terrain vague : 84
Franz Ferdinand
, s/t : 83
Bernard Lavilliers, Carnets de bord : 83
Oasis, Don’t believe the truth : 83
Julien Clerc, Double enfance : 83
Bénabar, Reprise des négociations : 83
Kate Bush, Aerial : 80
Jeanne Cherhal, Douze fois par an : 79
Carla Bruni, Quelqu’un m’a dit : 78
Gorillaz, Demon days : 76
Katerine, Robots après tout : 75
Alain Souchon, La vie Théodore : 74
Nirvana, Nevermind : 73
Dionysos, Monsters in love : 73
Depeche Mode, Playing the angel : 73
Miossec, 1964 : 72
The White Stripes, Get behind me Satan : 72
Goldfrapp, Supernature : 72
Madonna, Confessions on a dance floor : 72
Souad Massi, Deb : 71
Radiohead, Amnesiac : 70
Les Ogres de Barback, La pittoresque histoire de Pittocha : 70
M., Qui de nous deux : 70
Claude Nougaro, La note bleue : 70
Yann Tiersen, Les retrouvailles : 70
The Strokes, First impressions of earth : 70
Massive Attack, 100th [One hundredth] window : 69
Tété, A la faveur de l’automne : 69
La Grande Sophie, La suite… : 69
The White Stripes, Elephant : 68
Juliette, Mutatis mutandis : 68
Salif Keïta, M’Bemba : 68
Sinéad O’Connor, Throw down your arms : 68
M., Je dis Aime : 67
Anthologie, Desert blues (vol.2) : 67

Author: Julien

Né quelques jours après la mort de Jimi Hendrix (on fait se qu'on peut). S'est flatté pendant longtemps de détester le jazz mais attribue désormais cela à une erreur de jeunesse. Déteste vraiment la nouvelle-nouvelle-nouvelle chanson française. Se gausse pourtant d'avoir vu Bashung un soir de 1995 et d'y avoir pris du plaisir. A tenté (vainement) d'être musicien et traine depuis son mal-être dans des débats musicaux stériles. Persiste a porter des pulls à capuche et des Converse (le plus souvent déchirées) à bientôt 40 ans…

11 Replies to “Top 50 des prêts”

  1. « 90 % de chanson, 10 % de rock et 100% de succès commerciaux. Question : que fait le bibliothécaire musical ? ? Il amplifie le succès au détriment du reste ? Il vole au devant du succès imposé par le marketing ? »

    La fonction des bibliothécaires ne consiste pas à faire régresser le succès des best-sellers, il en serait d’ailleurs bien incapable. S’il dispose de moyens pour pousser des disques moins connus (bouche à oreille, discographies sélectives, blog tel que celui-ci), ceux ci ne permettront en aucun cas de concurrencer l’influence de TF1, NRJ, Glamour, Europe 2 et consorts. Tout juste peut-il faire office de contre-pouvoir.
    Ce qui n’empêche ni les efforts réels des discothécaires, ni les bonnes surprises. Parmi mes acquisitions de l’année, les deux albums les plus empruntés sont ceux de David Gilmour et d’Adam Green, suivis à quelques encolures par le superbe « Somebody outside » d’Anna Ternheim, une compile de Sly & the Family Stone, les Boards of Canada ou encore le brillant opus de Camera Obscura qui a largement profité de mon lobbying forcené. J’ai toujours eu un faible pour les groupes écossais.

  2. Cher M. Renou,

    Ahhhh, je préfère ce ton là! Un moment j’ai cru que vous étiez un de ceux qui coupent l’herbe sous le pied des bonnes initiatives! De plus je trouve votre mail très constructif et je vous en remercie.

    Pour répondre à chaud à vos remarques, je vous dirai que la liste dont vous parlez est la seule playlist de l’année (le top 5) que nous voulons subjective. En effet, une fois par an nous nous autorisons un « top 5 » absolument pas réfléchi mais totalement ressenti, des musiques que nous avons préférées au cours de l’année.

    Alors évidemment le naturel revient au galop et, je l’avoue et je m’en excuse bien bas, la musique traditionnelle des pigmées ne fait pas partie de mes disques de chevet. 🙂 Heureusement pour vous consoler vous allez pouvoir consulter notre sélection des « coups de coeur de Noël », qui (et ce grâce à vos remarques antérieures) est équilibrée dans tous les styles musicaux et tous les niveaux d’écoute (oui, oui j’y tiens, l’élitisme n’est pas ma tasse de thé).

    Quand à votre remarque sur les clubs d’écoute, la question est à l’étude en ce moment. Pour le « disque bonus », je trouve l’idée très bonne et nous essayons de le faire au quotidien, mais souvent la forte fréquentation empèche le dialogue dans un sens comme dans l’autre. Je sais que certaines bibliothèques proposent un système de « pochette surprise », un paquet fermé à emprunter dans lequel on trouve une sélection de livres et de disques. Malheureusement, vu la taille du réseau des bibliothèques de Grenoble ce service n’est guère possible pour l’instant.

    En ce moment nous équipons les discothèques de bornes d’écoutes de CD et travaillons à faire de ce blog un lieu de découverte, d’écoute et de partage de toutes les musiques. C’est un nouveau service auquel nous croyons beaucoup mais qui, vous avez parfaitement raison, ne doit pas remplacer la médiation musicale sur place, au sein des bibliothèques de Grenoble.

    En tout cas j’apprécie vos encouragements, et vous souhaite de bonnes fêtes.
    Cordialement,

  3. Quelques semaines passent et les questions font des petits. Les réponses se précisent aussi. Mais rien quant au fond n’a changé. Sur l’axe de la défense, les bibliothécaires musicaux enregistrent le manque de curiosité des emprunteurs et se font une raison : on est là pour servir la demande, pas pour imposer la culture. Ensuite, le paravent : les élus et l’obligation de faire du chiffre. Evidemment, ramené à cette opposition caricaturale, la situation ne risque pas d’évoluer.
    Je suis bien conscient des difficultés auxquelles vous vous heurtez, de votre bonne volonté, voire d’un certain découragement. Mais je constate aussi sur la liste des préférences des discothécaires (sur 2006), que si les titres changent (certes, plus « recherchés ») la même distortion exsite : 75% de rock (je vous laisse le soin d’affiner les statistiques), 23% de chanson et musique du monde (jamais de musique traditionnelle passé dans cette catégorie au registre des pertes sans profits), 2% de musique classique (pré-20e siècle)… et pas de jazz (tiens !).
    J’en conclus (hâtivement) que, finalement, que le goût dominant est bien partagé de chaque côté de la banque de prêt.

    Par ailleurs, la question de savoir quoi faire pour contrebalancer cette situation semble bien passer largement après la défense. J’y reviens. S’il n’est pas question de ne pas offrir ce qui est demandé (non, Fabien, je n’ai pas dit cela ! Non je n’ai pas la naïveté de penser que Coltrane sera plus emprunté si l’on élimine Obispo), il pourrait être question d’inventer des dispositifs qui « forcent » la curiosité. Je remarque que Denis, grenoblois (ce que je ne suis pas), note la faible mise en avant (vitrines, expos)… Mais si vos collègues ont créé un peu partout des clubs de lecteurs, pourquoi pas des clubs d’écoute. Et une idée qui me vient : les empunts sont gratuits : pourquoi ne pas ajouter aux emprunts spontanés, un cd de plus  » découverte » conseillé par le médiathécaire, avec un sourire et sur la base de ce qu’il a perçu de l’emprunteur, de manière à, sans le violer, élargir sa palette. Qui d’entre nous, n’a pas, du temps où il y avait des disquaires, découvert ainsi des musiques qui ont révolutionné son écoute ? EtC, etc.

    Bref, réfléchir, agir, et, sans du tout affirmer dogmatiquement « le bien, le vrai, le beau », au moins ne pas considérer que ceux-ci, de quelque façon que nous les déterminions pour notre propre compte, soient tout à fait inaccessibles et, surtout, impartageables. Car enfin, nos marchands ont su, eux, imposer leur vrai (la rentabilité), leur bien (les bénéfices) et leur beau (ce qui les génère à coups à peu près sûrs, y compris Coltrane, le cas échéant !).Il va de soi, vous l’aurez compris, que les remarques adressées n’avaient d’autre but que de stimuler votre action, non de la démolir. En vous souhaitant bon courage (et en espérant voir d’autres listes s’afficher qui ne soient pas un simple reflet de tendance, mais un amplificateur du désir).

  4. Je voudrais relativiser l’importance voire la pertinence de ce Top 50 : il s’agit d’un simple bilan comptable des disques qui ont été le plus emprunté dans le réseau; il ne signifie évidemment pas que les autres disques ne sortent pas, y compris les disques plus pointus…
    Pour rassurer sur ce dernier point, non les bibliothécaires ne baissent pas les bras et la bibliothèque Abbaye-les-Bains par exemple achète régulièrement des disques de musique classique et même de musique contemporaine : non seulement parce que le bibliothécaire que je suis tente de trouver le juste équilibre entre une musique dite « grand public » et des choses plus difficiles mais aussi parce que des usagers me l’avaient demandé! Je reste d’ailleurs convaincu que ceux-ci empruntent dans les deux catégories.

    Pour ce qui est de vos suggestions, certaines me paraissent intéressantes, nous essaierons d’en tenir compte dans les semaines et les mois à venir…

    Bien cordialement,
    votre discothécaire dévoué

  5. Une liste qui m’attriste et qui me fait froid dans le dos, pour le futur, pour l’idée même de culture (dans son sens de «patrimoine ») pour les années à venir. C’était donc ça le goût des abonnés en 2006 ? Sont-ce tous les genres musicaux confondus ou juste la sélection des variétés ?

    Pour rejoindre l’intervention de M. Renou, je me suis ému de voir l’autre jour, parmi la liste des dernières nouveautés de la bib. Abbaye, l’absence totale de CD de musique (pardon, de musique dite classique). C’est tout de même étonnant. On à l’impression très nette que les prescripteurs de choix – je veux dire les bibliothécaires – baissent les bras. Puisque personne (ou un public très restreint) n’emprunte des CD de musique un peu pointue, cela ne sert à rien de les acheter. Mieux vaut faire plaisir aux élus, comme vous dites, en affichant des scores de prêts sensationnels. Comme les élus, depuis longtemps, ne font plus partis de l’élite cultivée, la boulette est vite avalée.

    A titre personnel, je trouve qu’il manque dans les bibliothèques, des expositions de CD autour d’un thème, d’un pays, de l’Histoire. Ces petites opérations pourraient sortir des ténèbres quelques chef-d’œuvre oubliés. Par exemple, ce blog, pourrait-être un bon point de départ sur ce sujet. Hélas, ses premières entrées, sur le énième concert d’un groupe local à la Chaufferie ne me disent rien de bon. Par exemple, Zhou Xiao-Mei a donné un concert éblouissant la semaine dernière à la MC2. Pas un mot ici, sauf erreur de ma part. Pourtant, cela aurait pu lancer une jolie étude thématique, sur les compositeurs à la fin de leur vie (comme Bach et ce second livre du Clavier bien tempéré), avec de passionnantes liaisons entre les siècles et les arts.

    Pourquoi, également, ne pas demander aux abonnés de faire découvrir « leurs » trésors du fond à d’autres. Ce serait sans doute très intéressant et riche en découvertes. En tout cas, plus qu’une dégustation de cake aux fruits (mettons) entre peupladiens….

    D.

  6. @M. Renou
    Peut-être faut-il également rappeler qu’une bonne partie des emprunteurs qui vient en médiathèque ne vient PAS dans le but de découvrir mais dans le but d’emprunter des documents qu’ils connaissent ou dont ils ont entendu parler. Malheureusement (et je le constate tous les jours dans la petite médiathèque où je travaille) la curiosité n’est pas forcément la principale raison de leur venue. Et celà concerne environ 75% de mon public.
    Bien entendu le dialogue est primordial, mais pensez-vous vraiment que tout le monde accepte ce dialogue? C’est pour cette raison que nous discothécaires sommes obligés (car oui, nous avons aussi des obligations, notamment vis-à-vis des élus…) de mettre à disposition un nombre important de disques que je rangerais personnellement directement au rayon daubes. Pour faire du chiffre. Constat cynique minoré cependant par le bonheur que peut apporter 5 minutes de conversation sur le dernier CD de Bonnie Prince Billy ou Serj Tankian…
    Cordialement…
    Et surtout n’oubliez pas de faire de la pub à votre discothèque favorite…

  7. Monsieur Renou, si je puis me permettre, il me semble que vous vous trompez de colère.
    Le présent article affiche les documents les plus empruntés par les usagers des bibliothèques de Grenoble. Résultat: comme vous le soulignez, pratiquement que des albums très connus, pratiquement tous post-90’s, et, disons-le poliment, pas toujours les albums les plus audacieux. Est-ce à dire que les usagers grenoblois sont contraints d’emprunter ces disques dits plus « faciles » ? Je ne le crois pas. Les documents mis en avant par mes ex-collègues du réseau sont généralement des documents, disons, moins susceptibles d’être empruntés; et quand bien même un disque est populaire, s’il est bon, pourquoi ne devrait-il pas être mis en avant ?
    Si je vous suis, les bibliothécaires musicaux ne devraient pas donner voix au chapitre aux artistes sus-cités. Leur rôle serait donc de ne présenter que « le bien, le beau, le vrai » ? Vous pensez sincèrement que puisque « A Love Supreme » est moins emprunté que le dernier Obispo, si le dernier Obispo n’était pas dans les rayons des bibliothèques, « A Love Supreme » serait plus emprunté ?
    Vous comprenez où je veux en venir. N’oubliez pas non plus que personne n’écoute de la musique de la même manière, ni pour les mêmes raisons ; du mélomane averti que vous semblez être à l’étudiant qui fait son repassage, en passant par la mère de famille qui joue au Sudoku sur son ordinateur.
    Enfin, sachez qu’implicitement tout bibliothécaire est soumis à la loi du sacro-saint « nombre de prêts annuels », un facteur aussi important que profondément dénué de sens. Telle est la contradiction qui régit, quelque part, les achats de tout bibliothécaire…

  8. Cher M. Renou, Il me semble que ce débat est éternel et il me semble aussi qu’un blog musical est un outil supplémentaire dans le rôle de médiateur musical du discothécaire…
    Peut-être n’êtes vous pas familiarisé au réseau des bibliothèques de Grenoble?
    Si vous voulez continuer ce débat je vous invite très cordialement à venir en parler directement avec nous. Vous verrez alors la réalité de notre métier et trouverez peut-être des réponses à vos questions.
    A bientôt donc!

    Emeline

  9. Chère Emeline, certes, certes… mais je demandais : Que fait le bibliothécaire musical ? Et vous me répondez sur un mode passif : « nous mettons à votre disposition, servez-vous… » C’est bien ce que j’appelle amplifier le marché… Depuis quand les gens choisissent-ils ce qu’ils ne connaissent pas ? Proposez-vous une alternative ? Heureux donc ceux qui savent et tant pis pour les autres. Par ailleurs l’idée que vous vous faites des « oreilles de tous » (je vous cite) cadre en tous points avec celle du marché (des « produits d’appel » ! Même votre vocabulaire est celui du marketing ! Etes-vous donc payée au pourcentage ? CQFD.

  10. Cher M. Renou, le bibliothécaire musical se doit de proposer aux usagers des bibliothèques des collections encyclopédiques de documents musicaux. A ce titre et afin de satisfaire la majorité, vous trouverez dans nos collections quelques produits d’appel plus faciles d’écoute et destinés à satisfaire les oreilles de tous.
    Cette liste est une statistique des prêts : que ces titres là soient les plus empruntés par les adhérents des bibliothèques ne signifie pas que vous ne trouverez pas votre bonheur dans nos bacs. L’ecléctisme est notre mot d’ordre et nous tenons à avoir dans notre catalogue toutes les musiques, pour tous les auditeurs.
    Pour répondre au mieux à votre demande nous vous invitons à consulter régulièrement la liste des nouveautés.

    Cordialement,

  11. 90 % de chanson, 10 % de rock et 100% de succès commerciaux. Question : que fait le bibliothécaire musical ? ? Il amplifie le succès au détriment du reste ? Il vole au devant du succès imposé par le marketing ?

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