LES BEAUX JOURS FINISSENT TOUJOURS PAR ARRIVER…


Photo Greg Randon

C’est dans le froid de cet hiver grenoblois qui n’en finit pas que je me suis rendu, fébrile, au concert de Françoiz Breut à la Bobine, le 21 février dernier.

Fébrile, je l’étais, à plus d’un titre : à peine remis d’une angine (cf cet hiver qui, etc, etc…), exceptionnellement débarrassé de ma progéniture adorée (liberté, j’écris ton nom !), et avec au coeur le chaud souvenir du dernier passage de Françoiz dans notre belle agglomération, le 1er juin 2012 à la bibliothèque municipale de Saint-Egrève. Il faisait (très) chaud alors pour assister à ce concert de poche, nous étions une quarantaine dans cette petite salle pour écouter en avant-première des extraits du cinquième et dernier album de Françoiz Breut, “La chirurgie des sentiments

Mais quoi ? Comment ?! Vous ne connaissez pas Françoiz ???
Apparue dans le sillage de Dominique A (à moins que ce ne soit avec…), elle prêtait alors sa douce voix pour jouer l’amour vengeur du “Twenty-two bar” premier tube du Dominique aujourd’hui “Victoires-de-la-Musiquisé”… Elle a depuis construit en marge des modes une discographie impeccable enchaînant les albums où se mêlent toujours joie (“Les jeunes pousses”) douce mélancolie (“Vingt à trente mille jours”) fortunes et infortunes de l’amour (“Si tu disais” “Km 83”).
Avec “La chirurgie des sentiments”, elle nous offre ici quelques-unes de ces ritournelles entêtantes et émouvantes dont elle a le secret. Porté par des arrangements audacieux et des instrumentations incroyablement inventives, « La chirurgie des sentiments » se révèle, à l’écoute, d’une beauté où la simplicité n’est qu’apparente

A la Bobine donc, Françoiz Breut et Stéphane Daubersy s’étaient adjoint les services d’un improbable duo de musiciens (batterie et claviers) qu’on aurait dit petits frères du belge Arno, classes et déglingués, chevelus, barbus, impassibles. Belges, ils le sont tous d’ailleurs, et Françoiz aussi, bruxelloise d’adoption nous chanta sa ville dans cette “BXL bleuette” où donc, “les beaux jours finissent toujours par arriver”…

Françoiz Breut | A Take Away Show | BXL Bleuetteon Vimeo

Le public fut rapidement conquis par la complicité de la chanteuse et de son guitariste, le plaisir visible de Françoiz de chanter, de partager cette musique, d’être là. Quittant la scène pour nous rejoindre le temps d’une reprise du “Werewolf” de Michael Hurley, ou d’un duo intime avec son guitariste sur l’ironique “La vie devant soi”, il faisait bon et chaud ce soir là à Grenoble.

Merci Françoiz…

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