FESTI-DEBRIEF : On y était… à Musilac entre copines

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C’est un peu la loi des séries : festival rime cette année avec flaque (pour ce qui me concerne en tous cas). Après avoir passé 24h aux Eurockéennes les 2 pieds dans la boue, je remets ça à Musilac. Mais cette fois je suis équipée : gros godillots (l’année prochaine j’investis dans une paire de bottes en caoutchouc), complet de pluie, sacs poubelle multi-fonctions.

Dans le genre « Comme une impression de déjà vu », les mêmes festivaliers ont l’air de s’être donné rendez-vous : je retrouve les frères Dalton et Charlie (de « Où est Charlie ? »), Monsieur Banane et ses drôles de dames. Pourtant ce n’est qu’une impression. Le public de Musilac n’est pas tout à fait le même que celui des Eurocks et j’ai quand même un peu moins l’impression d’avoir pris 10 ans d’un coup. La qualité de la boue n’est pas la même non plus, celle de Musilac tâche moins.
Le décor est planté, le show peut commencer… Un grand merci à tous ceux, artistes et techniciens du spectacle, qui nous auront permis, quelques heures durant, de nous évader et d’oublier ce temps automnal.
1ère scène : Tinariwen. Des berbères avec des guitares électriques, pour le côté évasion on est servis. Créé officiellement en 1982, Tinariwen a joué un rôle important dans la rébellion touareg des années 1990. Porteuse de messages d’espoir, leur musique est un subtil mélange entre blues et musique traditionnelle touareg. Les sons qui se dégagent des instruments sont entêtants, et les voix murmurées poussent presque à la transe. Je dis presque parce que soyons honnêtes, 1h c’est bien assez. Plus et ça aurait pu tourner à l’écœurement.
On enchaîne avec FFF et on bascule dans un tout autre univers. La transition est même un peu violente pour ceux qui n’y sont pas préparés. De notre point de vue, FFF c’est davantage quelque chose à voir qu’à écouter. Rien que leur arrivée sur scène pose le décor et annonce le ton : en kilt et basket vertes, le chanteur est une boule d’énergie à lui tout seul. Si on devait remettre le César du meilleur costume, on l’attribuerait sans aucun doute au guitariste qui, en déhabillé blanc à froufrous et short de boxeur, a de quoi faire pâlir les plus grands stylistes. On n’aime ou on n’aime pas mais difficile de rester insensible. Nous avons quand même préféré nous diriger vers la buvette, qui est, comme chacun sait, un endroit de repli stratégique (et abrité) dans ces moments-là.
20h50. Skip the Use. Si nous devions résumer en 2 mots : une tuerie. Tout y est : du bon son, une belle énergie, et une adhésion à 200% du public. Le chanteur donne tout ce qu’il a et nous aussi. Là pour le coup 1h ce n’était pas assez, on en aurait bien repris un peu. Mais c’est la loi des festivals : si les mauvais choses ont une fin (et c’est tant mieux), les bonnes aussi.

Pour se remettre de toute cette énergie dépensée, rien de tel qu’une petite transition girly avec Vanessa Paradis. Si nous y sommes allées sans aucun a priori mais sans vraiment en attendre grand-chose non plus, nous nous sommes retrouvées à notre grande surprise à fredonner la plupart des titres et à y prendre plaisir. Culture populaire quand tu nous tiens… Tous les tubes y sont passés, y compris « Joe le taxi », version reggae s’il vous plait. Le show est assuré sans fausse note mais sans enthousiasme débordant. Benjamin Biolay fait la gueule derrière son clavier et la question reste posée : sont-ils ensemble ??? (on a dit transition girly…)
23h. Après avoir croisé le sosie de Philippe Candeloro (la nuque longue revient à la mode semble-t-il), et pour clôturer cette soirée, rien de tel qu’un bon vieux Placebo. Du gros son bien géré, des effets lumière en veux-tu en voilà, et la voix unique de Brian Molko. Séquence nostalgie garantie, nous sommes retournées à nos 20 ans le temps de quelques morceaux… Mais même si c’était bien, on avoue, on est parties avant la fin. L’appel des churros a été plus fort.

Marion et Florence

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