FESTI-DEBRIEF : Musilac par Carole
Musilac, 3 jours et 3 nuits de concerts, de quoi en prendre plein les oreilles et plein les mirettes ! Sauf que cette année, la météo étant plus qu’incertaine, on a délaissé l’option camping pour choisir l’option aller-retour tous les jours. Et finalement, on a vraiment eu de la veine : une demi-heure de pluie le dimanche, et c’est tout. Et étant donné l’état de gadoue déjà avancé du site, heureusement qu’il n’y a pas eu davantage de pluie !!
JOUR 1
Une très bonne programmation cette année, surtout le vendredi soir. On a enchaîné 5 bons concerts en jonglant entre les deux scènes. Au total, 6 heures de concert non-stop (les transitions sont vraiment rapides) et tout ça debout ! Un vrai challenge pour les jambes et le dos. Et encore, ce n’est que le premier jour….
London Grammar
Elle ne paie pas de mine la jeune chanteuse de London Grammar. Tenue vestimentaire toute simple, queue de cheval et élastique rouge de petite fille. Mais quand elle se met à chanter, la puissance de sa voix scotche tout le monde. Et le pire, c’est qu’elle n’a même pas l’air de forcer…
Motörhead
Vendredi soir à Musilac, les fans de Motörhead étaient facilement reconnaissables : la cinquantaine, cheveux longs, jeans et tee-shirt noirs….on ne pouvait pas les manquer.
Du haut de ses 68 ans, Lemmy Kilmister a assuré le show. Un peu de faiblesse dans la voix certes, mais ça peut se comprendre. Son batteur en revanche tient la grande forme et je n’aurais pas aimé être à la place de sa batterie !
M
Spectacle déjà bien rôdé pour notre ami M, et ça fonctionne du tonnerre de Dieu. Très peu de chansons de son dernier album (3 seulement sur une heure et demie de concert) mais comme d’habitude du beau spectacle, une bonne communication avec le public et une prestation musicale au top.
Shaka Ponk
Alors eux, on peut dire qu’ils se sont vraiment donnés à fond. Shaka Ponk sur scène, c’est le grand jeu. Et c’est beaucoup plus trash qu’à la radio. Adieu les versions commerciales, place aux bons riffs de guitare façon métal. Leur mise en scène est recherchée avec personnages virtuels et acrobaties en tous genres. Ils ont même leur photographe perso qui porte un casque et qui court partout sur la scène pour les prendre en photo (le pauvre s’est pris les pieds dans les câbles à un moment donné et a fait une bonne chute sur la scène).
Fauve
Malheureusement, on n’a vu que le début du concert (les jambes de mes comparses ont déclaré forfait). Dommage car le peu que j’ai vu du haut de mes 1m55 m’a bien plu. Le débit du chanteur est quand même hallucinant et les mélodies fonctionnent bien : le public était chaud !
Et voilà, rentrés à Grenoble à 3 heures du mat’, bien contents de dormir dans un bon lit douillet et de reposer les jambes parce que le lendemain, c’est reparti !
JOUR 2
Je vais la faire plus courte pour le samedi. On a commencé par Haim, groupe folk-rock composée de 3 sœurs multi-instrumentistes. Bon je dois l’avouer, quand je suis arrivée sur place, je m’attendais à un style un peu gentillet, petites guitares, fleurs et compagnie. Grosse erreur. Le rock des 3 sœurs de Los Angeles déboîte !
On a enchaîné avec Skip the Use, dont le chanteur s’est absolument démené sur scène. Très bon show, je lui donne la palme des concerts du samedi soir. Vanessa Paradis est arrivée ensuite, un peu mal placée entre Skip the Use et Placebo…. Quant au concert de Placebo, un peu déçue finalement, peut-être parce que j’en attendais beaucoup (contrairement à Skip the Use dont je n’attendais rien, ce qui a provoqué une vraie belle surprise). Le groupe a enchaîné les chansons sans trop de générosité, du coup j’avais un peu l’impression qu’ils faisaient leur boulot et voilà tout.
Le gros inconvénient quand on fait ma taille, c’est qu’il est très compliqué de voir ce qui se passe sur scène. Les emplacements stratégiques sont tellement rares et les grands types tellement nombreux ! On a vu plusieurs filles avec des gros blocs de polystyrène qu’elles portaient attachés dans le dos (un système de trous aux quatre coins et de cordes) pour s’en servir de rehausseur une fois sur place. Je me tâte sérieusement à piquer l’idée pour l’année prochaine !!
JOUR 3
Et enfin le dimanche, 3ème et dernière soirée. On est arrivés trop tard pour voir Valery June, ce qui restera mon grand regret du festival. On a commencé par les très entraînants Dropkicks Murphys. C’était la première fois que j’assistais à un concert de punk celtique et ma foi, ça passe très bien ! La pluie nous a surpris pendant le concert de Tom Odell, petit blondinet de 24 ans qui se débrouille plutôt bien derrière son piano.
Et enfin les deux concerts qui ont été pour nous les derniers du festival : Etienne Daho et Stromae. Deux époques, deux styles, deux publics…. Etienne semble avoir retrouvé la pêche et a assuré le spectacle dans son éternel costume noir. En pleine promotion de son nouvel album, il a tout de même fait danser son public sur ses vieux tubes incontournables tels que « Tombé pour la France »…
Pour voir Stromae de près, il aurait fallu arriver très tôt ou être prêts à se battre avec de jeunes fans très motivées. Du coup, on a choisi de le voir de loin. Stromae sur scène ce n’est pas seulement un concert, c’est tout un spectacle mis en scène avec soin. Costumes, transitions, projections, chorégraphies….tout y est. Je ne suis pas très emballée par sa musique, mais le spectacle valait le coup d’œil. Il danse bien, il chante bien, il a de l’humour et il finit par être attachant ce grand échalas tout désarticulé !
En conclusion, encore un super festival, vivement l’année prochaine !