FESTI-DEBRIEF #2 : LES EUROCKÉENNES

Les EurocksValérie June

 

 

 

 

 

 

 

Un samedi aux Eurocks …

Les Eurockéennes, c’est chouette ! Ça l’a toujours été et ça paraît bien parti pour le rester.
Surtout quand, pour une fois, il ne pleut pas. Les mauvaises langues déploreront le manque de zone ombragée. Que nenni. La terre rouge, pas boueuse, elle fait plaisir, quoi qu’il en soit.
Le line up de cette année n’avait rien à envier aux plus grands événements nationaux.
Parmi les 74 artistes qui ont foulé les diverses scènes, quelques uns nous ont vraiment remué.

Pour le samedi, la programmation de la célèbre scène « La Plage » a été confiée à Pedro Winter. C’est donc tout naturellement que le fondateur du label Ed Banger s’est fait plaisir en proposant ses coups de cœurs du moment. On retiendra pour commencer la prestation détonante des tôliers du grunge, Dinosaur Jr. Pendant près d’une heure, la plage proprette de Pedro Winter prend un grand coup dans les dents. Trois murs de Marshall autour du guitariste pour un set qui transpire le pur rock massif. La Plage s’enflamme, Jay Mascis et sa chevelure aussi. Pour cette 3e et dernière date de leur mini-tournée hexagonale, le trio indie donne tout. Lorsque les premières notes de « Just like Heaven » des Cure retentissent, la plage est retournée et le public (qui a du perdre quelques décibels au passage) repart conquis par son trio fétiche, visiblement encore loin de l’extinction.

Changement de scène, changement d’ambiance avec le concert de Valerie June qui attaque sous un soleil de plomb. L’Américaine ne se laisse pas impressionner par une foule toujours plus nombreuse qui se masse transpirante devant sa scène. Et la voie de la prêtresse retenti enfin… Aux croisements du blues et de la folk, des accents country surgissant ça et là, la chanteuse à la coiffure labyrinthique livre de sa voie de vestale sa soul si reconnaissable. Les morceaux s’enchaînent, la belle prend confiance et ses intonations à la Lauryn Hill refont peu à peu surface. On est bien, on en oublierai presque les agaçants sombrero roses qui parsèment le site…

Fin de soirée, sur la scène Green Room (celle du label Ed Banger), on change de décor et de registre avec Asap Rocky. On a hâte de découvrir en live le phénomène gansta rap US du moment. Oui, mais voilà. Quand le concert commence enfin, on sent l’arnaque arriver à grands pas. Tout sourire, un bob vissé sur la tête, le tant attendu rappeur prodige débarque sur scène. Et là, c’est la désillusion expresse. On a l’impression d’assister à une playlist même pas bien choisie, sur laquelle Rocky Asap se contenterai de poser son flow. Les instrus ne sont même pas en live, et on se demanderait presque à certains moments si on a pas côtoyé le playback d’un peu trop près… Bref, une grosse déception, pour cette première soirée à Malsaucy.

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