ELECTROSPECTIVE : une célébration des musiques électroniques

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Kraftwerk – The Catalogue

Vous le savez, moi, le professeur Stéphane, j’ai des goûts musicaux éclectiques, du plus traditionnel au plus inavouable. Vous m’avez suivi chez les Celtes, chez les Indiens d’Amérique, laissez-moi maintenant vous guider aux travers des musiques électroniques pour un rapide tour d’horizon… à ma sauce.

La fin des années 70 et le début des 80’s, virent l’apparition des précurseurs de la musique électronique (technopères). D’abord dans le disco, avec Giorgio Moroder inventeur de l’EBM (Electronic Body Music) mentor de Donna Summer ou encore Marc Cerrone. Puis dans la new-wave avec des groupes emblématiques introduisant largement l’électronique dans leurs compositions. On peut citer notamment : New-Order, Depeche Mode, Orchestral Manœuvres in the Dark (OMD) ou Art of Noise. Les Allemands sont loin d’être en reste avec Kraftwerk (les pionniers) et Propaganda.

Poussant le bouchon encore plus loin, le début des années 80 vit l’avènement de deux mouvements majeurs des musiques électro : La house et la techno. Nées dans les ghettos noirs et les discothèques de la scène gay des grandes villes américaines -Chicago pour la house et Détroit pour la techno- elles sont un héritage direct de la musique noire (gospel, soul, jazz, disco, funk, groove, rap…) et se propagèrent par la suite en Europe pour devenir une vraie culture musicale mondiale.

A Détroit, la Motor city en crise, devient la capitale de toutes les musiques électroniques contemporaines. La résistance venue de l’underground est menée par des activistes technos tels que Carl Craig, Jeff Mills, Juan Atkins ou Kevin Saunderson du groupe techno, Inner City. La techno puise son inspiration dans la new-wave mais aussi dans la soul et le funk. Elle est par essence répétitive et volontairement futuriste.

Chicago quant à elle, devient la capitale de la house. Le Chicago sound est reconnaissable à ses grosses basses funk et ses voix répétitives. Les plus grands maestros de la platine et du scratch sont Frankie Knuckles, Derrick Carter, Marshall Jefferson qui produit le groupe house Ten City. Notons également les célèbres délires érotiques de DJ Funk adepte de l’electronica.

La scène électro new-yorkaise n’est pas en reste. Parmi les pionniers, on retrouve les DJ’s de la capitale du night clubbing : Frankie Bones, Steve d’Acquisto, Tony Humphries, Masters at Work, ou le français François Kevorkian. Sans oublier Grandmaster Flash (Joseph Saddler), plus tourné vers le hip-hop, le scratch et le remix, connu pour pouvoir scratcher avec ses pieds…

Dans les années 90, on assiste alors en Europe, à la déferlante techno-house des DJ’S américains. Ce langage universel de la culture club américaine devient un phénomène de masse, mais ça, on en parlera dans un prochain épisode…

Author: Stéphane

Encyclopédiste des années 80 et collectionneur de 45 tours, il ne s'est toujours pas remis de la séparation du groupe ABBA. A toujours rêvé d'être un rockeur à la Rod Stewart mais aurait aimé aussi savoir jouer de la harpe celtique. Véritable archéologue du fonds commun Musique, il souhaite faire revivre des artistes inavouables à travers des articles et des vidéos sur Bmol, en assumant sans complexe son côté rétro et nostalgique de la génération Casimir! A osé un jour passer "Dancing Queen" à l'espace Musique et Cinéma de la bibliothèque Kateb Yacine !

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