ELECTROSPECTIVE #2 : une célébration des musiques électroniques
Previously on « Electrospective » : nous disions que dans les années 90, on assiste en Europe, à une déferlante techno-house venant des DJ’S américains…
… Ce langage universel de la culture club américaine, devient un phénomène de masse.C’est une révolution technologique qui est en marche où la production musicale devient accessible pour tous avec les appareils électroniques permettant l’émergence d’un mode de création inédit avec le Home studio (c’est le DIY : Do It Yourself). La norme Midi permet de programmer la boite à rythme avec n’importe quel son permettant de sampler et de mixer n’importe quelles musiques. Ainsi un nouveau son explosa à la face du monde ou chaque battement est créé par une boîte à rythme ou un sampler (machine permettant d’échantillonner le son). Les samplings envahissement alors les dancefloors et des raves party sont organisées dans les friches industrielles ou en plein champs. On voit aussi l’apparition des déjantées Love ou Techno Parades.
Une nouvelle dynamique musicale est en marche, faisant exploser la galaxie techno-house. On assiste à la naissance de la technocratie et d’une globale rave culture, une utopie électronique qui est basée sur une philosophie musicale généreuse, humaniste et libertaire. Une contre-culture rebelle, populaire et urbaine.
L’Europe s’empare de la culture underground techno-house :
A Londres on va danser au Ministry of Sound, LA boîte de nuit dédiée aux DJ House. S’y produisent entre autre Carl Cox, Nicky Holloway, Johnnie Walker, et plus tard Aphex Twin, Massive Attack, Autechre et Fatboy Slim .
En Allemagne la techno-house sert de ciment culturel pour la jeunesse. Elle est hissée au rang de culture nationale face à la suprématie musicale anglo-saxonne. On sent dans la techno Allemande, une forte influence des précurseurs de la musique électro, comme le groupe Kraftwerk. Les Djs stars sont Tom Thiel, Max Loderbauer, le suisse Thomas Fehlman, et Dr Motte, le gourou de la Love Parade.
Berlin devient capitale internationale de l’électro. La culture techno berlinoise devient un enjeu politique, social et économique dans une Allemagne en cours de réunification.
En effet, en 89, la chute du mur de Berlin et du fameux rideau de Fer et la fin de la guerre froide provoquèrent une envie de célébrer en musique la réunification des deux Allemagnes. Une aspiration à une paix universelle et une soif de liberté s’exprimèrent par une grande fête musicale qui dura dix ans. Une euphorie générale qui prendra fin avec l’attentat du 11 Septembre 2001.
Revenons en France à la fin des années 80 où Paris s’enflamme avec la première vague de la french touch. La French Touch ou French House est caractérisée par l’utilisation de samples issus du funk et du disco. Sa renommée devient planétaire grace à des DJ’s tels que Dimitri from Paris, le duo Cassius, Manu le Malin ou encore Laurent Garnier et plus tard David Guetta.
Ces DJ’s sont tous les héritiers des bruitistes futuristes du début du siècle comme les italiens Luigi Russolo et le dadaïste Filippo Marinetti et des compositeurs de musique expérimentale, électroacoustique, de films, minimaliste tels que : Edgar Varèse, John Cage, Olivier Messiaen, Ennio Morricone, Karlheinz Stockhausen ou encore Steve Riech et Philip Glass. Leurs œuvres et leurs innovations musicales inspireront Jean-Michel Jarre issu du GMR (Groupe de Recherches Musicales) crée par le chercheur-compositeur Pierre Schaeffer.
La prochaine fois, si vous êtes sages, on parlera Top 50 et techno inavouable …