DE LA LECTURE MUSICALE SANS PARTITION
Deux romans largement autobiographiques truffés de sensibilité musicale vous tiendront en haleine. De ces livres qu’on a hâte de retrouver après une journée bien remplie, comme on retrouve une vieille connaissance avec une complicité sans pareil.
D’abord « La société des jeunes pianistes » de KETIL BJORNSTAD. Écrivain et musicien, il a une vingtaine de livres et une dizaine de disques à son actif, notamment chez ECM.
Ce surdoué du clavier nous raconte son cheminement dans ce milieu musical particulier de la Norvège des années 70, à la fois fascinant et impitoyable.
Ensuite « Le temps où nous chantions », de RICHARD POWERS, (Le Cherche Midi, 2006). l’histoire de deux frères métis et de leur famille dans l’Amérique des années 60, avec ses émeutes et mouvements anti-racistes. L’un chante et enchante son public avec une voix de haute-contre magnifique, l’autre l’accompagne au piano, médusé. La vie les rassemble et les sépare, alternativement.
500 pages sans lassitude ! Une fabuleuse histoire où l’auteur trouve des mots justes et puissants : les émotions de cette famille marquée au fer rouge par la musique ne peuvent laisser indifférent.
La société des jeunes pianistes / KETIL BJORNSTAD (Lattès, 2006)
Le temps où nous chantions / RICHARD POWERS (Le Cherche Midi, 2006)