Cabaret Frappé, un été à Grenoble

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Du 11 au 16 juillet au Jardin de ville, le festival offrira 6 jours de festivités 100% gratuites, avec des concerts et spectacles, une scène unique, une terrasse chaleureuse, un Car’baret, des animations et des lectures.

Si le concept évolue cette année pour la 18ème édition du festival (entière gratuité, scène en plein air, pré-ouverture du festival avec Divercities et déambulation finale d’artistes sénégalais des ethnies Bassari et Dialonké), la ligne directrice reste la même : faire découvrir et révéler des talents aux esthétiques musicales variées, issus des scènes hexagonale, locale et internationale.

Un festival entièrement gratuit en plein centre-ville de Grenoble, sans impacter la qualité artistique de l’événement était une gageure (fini les recettes de billetterie…). Moins de têtes d’affiches donc, et plus de risques artistiques pour un festival qui mise surtout sur la découverte, l’éclectisme musical et la convivialité des lieux. Le pari semble réussi au vu de la programmation, variée et audacieuse que voici dans ce teaser.

Le Cabaret Frappé propose également des lectures à la Roseraie -en partenariat avec les bibliothèques de Grenoble-, le Car’Baret dédié à la scène locale, des jeux, des spectacles et des espaces d’expression.

Parmi toute la prog’, on a envie de vous conseiller quelques concerts qui devraient faire de belles soirées… On vous dévoile donc les coups de cœur de Bmol pour cette 18ème édition du cabaret Frappé !

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Brisa Roché (Pop – Etats-Unis) – Mardi 12 juillet – 22h45

Révélée en 2005 avec The Chase, sa pop folk sucrée et une voix sans beaucoup d’égal, Brisa Roché sort aujourd’hui son 5ème album, Invisible 1. Retirée pendant deux ans dans les montagnes californiennes pour compulser les musiques envoyées par des producteurs, musiciens et collaborateurs du monde entier, elle a écrit 14 morceaux qui alternent entre introspection accompagnée de compositions à la guitare et aux cordes, et productions plus électroniques produites et arrangées par Blackjoy et Marc Collin.

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JP Manova (Rap – France) – Mercredi 13 juillet – 21h15

Il est de ces anciens du rap français, resté dans l’ombre depuis des années mais qui mériterait plus d’exposition. Avec à peine une dizaine d’apparitions en vingt ans de carrière (au côté de Rocé, Assassin, La Rumeur, Flynt, Doc Gynéco…), JP Manova a composé, écrit, produit mais jamais rien enregistré sous son nom. Il semble enfin décidé à se faire entendra avec 19h07, son 1er album sorti l’an dernier. Tant mieux, car ses lyrics sont soignés, les prods bien troussées, et sa voix de marlou et ses constructions stylistiques laisse deviner une gouaille, tout en retenue, que l’on a hâte de découvrir sur scène.

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A-Wa (Musique du monde/ Electro/ Reggae – Israël) – Mercredi 13 juillet – 22h45

Israéliennes d’origine yéménite, les 3 sœurs Haim ont baigné toute leur jeunesse dans les scènes électro et hip-hop de Tel Aviv. Aujourd’hui, épaulées par le producteur Tomer Yosef (Balkan Beat Box), elles redécouvrent les chansons folkloriques et les traditions orales yéménites de leurs grands-parents, et les fusionnent avec des sons reggae, électro et hip-hop. Les couleurs et les sonorités d’A-Wa vivifient une sono mondiale en constante ébullition. Pile poil dans l’ADN du Cabaret Frappé que l’on sait friand de ce genre de découvertes, plutôt étonnantes (regardez la vidéo !) …

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African Salsa Orchestra (Salsa – Afrique/France/Cuba) – Jeudi 14 juillet – 23h

Dans la grande tradition des groupes africains qui voient dans la salsa une continuité des traditions musicales africaines (Africando, Orchestra Baobab, Pape Fall), le yoruba Michel Pinheiro et son African Salsa Orchestra proposent une salsa qui mixe les sonorités, les instrumentations et les percussions latines et africaines. Avec des textes en français, anglais, espagnol, yoruba, fon, dioula, qui rendent hommage aux paysans, dénoncent la corruption endémique et l’opportunisme des politiciens du continent, les 8 musiciens béninois, camerounais, congolais, français et cubains jettent un pont entre l’Afrique et Cuba.

Author: Jérôme

Persuadé que toute musique a un sens social caché, il déteste Florent Pagny et Elton John. Musicien, il raconte partout qu'il a joué avec Tiken Jah Fakoly et qu'il a touché Angus Young lors d'un concert à Alpexpo en 1980. Il essaye lamentablement d'imposer l'écoute de France Culture en voiture à ses enfants, mais connaît le rap et le r'n'b de Skyrock par cœur. Obnubilé par la désertion des jeunes en bibliothèque, il serait prêt à remplacer le logo des bibliothèques de Grenoble par une photo plain-pied de Beyonce.

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