BASSISTES !

Puisqu’on me traite tout le temps de monomaniaque de la guitare (ce qui est loin d’être vrai), je vais prendre le contre-pied de tous mes détracteurs en parlant des bassistes, mais oui ! J’en ai réuni ici une belle brochette…

basses

Pour commencer, la basse c’est un peu comme une guitare mais avec seulement 4 cordes, c’est peut-être pour ça qu’on appelle ça aussi une guitare basse. En gros on ne garde que les 4 plus graves et on se débrouille avec ça. Au début ça allait bien puisque le bassiste était sensé assurer la section rythmique avec la batterie. En gros on marque bien les temps pour que le guitariste ne soit pas perdu. Et puis ça s’est un peu compliqué avec des olibrius qui prétendaient faire des solos. Un peu comme le gars ci-dessous dont j’ai déjà parlé ici. Ou celui-ci, un grand allumé et oui c’est bien une basse qu’il tient dans ses mains.

Ou encore celui-là qui prend toute la place et fait vraiment n’importe quoi avec sa basse. Encore heureux qu’il le fasse en rythme !

Bon ça c’est pour les anciens, les dinosaures de l’instrument. Maintenant il y a la nouvelle génération. Je commencerai par la benjamine, Tal Wilkenfeld, certes pas la plus réputée des bassistes, et pourtant. Elle est surtout connue pour avoir accompagné Jeff Beck (oui le guitariste, hé hé) en tournée pendant plusieurs années et notamment lors du concert enregistré au célèbre club Ronnie Scott à Londres et dont j’ai extrait cette perle de solo de basse. Voir Jeff Beck pourtant difficile à impressionner en rester comme 2 ronds de flans et avoir du mal à enchainer est toujours un grand moment. Et quel lyrisme dans ces solos ! Vraiment une superbe musicienne. Au passage tout le concert est à recommander vivement, Jeff Beck est à son meilleur et le choix des morceaux est particulièrement pertinent…

Et puisque les femmes savent tout faire, en voici une autre qui a le groove. Kinga Glyk est polonaise et bassiste. Ses reprises de Clapton, « Tears in heaven » et de Jaco Pastorius « Donna Lee » ont cartonné sur le net. A juste titre. Dans la foulée elle a enregistré un album chez Warner et entamée une tournée en Europe. A suivre comme le lait sur le feu…

Puisqu’on parlait un peu plus haut de Jaco Pastorius, c’est tout naturellement que j’en viens à Bireli Lagrène (oui le guitariste hé hé) puisque la route des deux musiciens surdoués s’est croisé au mitan des années 80 (voir le disque « Live in Italy »). Jaco était déjà une star mais Bireli lui n’était pas encore connu du grand public. Ancien prodige de la guitare manouche, il essayait de s’affranchir de son idole Django en allant fureter du côté du jazz-fusion voire du rock (une pige dans la reformation du groupe Cream). Jaco Pastorius eut une influence énorme sur lui comme musicien. Et comme Bireli Lagrène sait tout faire lui aussi, le voici bassiste, si vous ne me croyez pas, bande d’incrédules, regardez la vidéo ci-dessous…

Bon, ça commence à faire beaucoup de jazzeux tout ça, donc petite excursion aux confins du rock, du dub et de la musique mystique (il n’y a qu’à jeter un œil à la pochette). Ah bon, ça existe ça ? Oui, ça s’appelle OM, c’est le groupe d’Al Cisneros, ancien bassiste du projet doom1Sleep et aujourd’hui à la tête de ce projet atypique, si difficile à définir et si évident et limpide lorsqu’on l’écoute. Il est responsable tout simplement d’un des meilleurs albums de l’année dernière : Advaitic songs qui tourne en boucle sur ma platine depuis des semaines. Un morceau garanti 100% sans guitare pour le coup…

Et comme on ne se refait pas, je m’aperçois que j’ai quand même réussi à placer les mots guitare et/ou guitariste exactement 11 fois, ce qui n’est pas un mince exploit dans une chronique sur les bassistes. Pour me faire pardonner, je réfléchis à une chronique sur l’oud qui, finalement, n’est rien d’autre qu’une guitare à 12 cordes, non ?!

  1. le doom est un sous-genre du heavy metal caractérisé principalement par des sonorités lourdes et des tempos lents []

Author: Julien

Né quelques jours après la mort de Jimi Hendrix (on fait se qu'on peut). S'est flatté pendant longtemps de détester le jazz mais attribue désormais cela à une erreur de jeunesse. Déteste vraiment la nouvelle-nouvelle-nouvelle chanson française. Se gausse pourtant d'avoir vu Bashung un soir de 1995 et d'y avoir pris du plaisir. A tenté (vainement) d'être musicien et traine depuis son mal-être dans des débats musicaux stériles. Persiste a porter des pulls à capuche et des Converse (le plus souvent déchirées) à bientôt 40 ans…

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