THE DARJEELING LIMITED [B.O.]

Une bonne musique de film devrait bien entendu s’apprécier aussi sans les images et pour le coup c’est ici parfaitement réussi. On est loin ici des BO branchée – culte – je surfe sur la vague dancefloor – (rayez la mention inutile et suivez mon regard) il suffit de jeter un œil aux titres présents sur ce disque pour s’en convaincre.

Dès le début ça commence fort avec un titre sirupeux (« Where do you go to my lovely » de Peter Sarstetd, 1969) qu’on devrait détester mais qui colle parfaitement à l’atmosphère du film avec sa touche surannée et qui se révèle la pop song ultime, c’est-à-dire qu’il est très difficile de s’en défaire une fois franchi le pas fatidique de la première écoute…
Au menu également des reprises de films du maître Satyajit Ray et de la veine indienne du James Ivory des débuts (les films « Bombay Talkie », « The Guru », « The householder » ») dont Wes Anderson a obtenu les droits. Trois titres des Kinks de haut vol qui les replacent dans l’histoire de la pop music, c’est-à-dire au niveau des Stones versant sixties (« Play with fire »).
Deux très beaux traditionnels indiens et deux titres de musique classique dont « Clair de lune » extrait de la Suite bergamasque de Debussy viennent apporter leur touche à ce précieux kaléidoscope qui accompagne les personnages dans leurs pérégrinations orientales.

Quant au film justement, c’est une merveille de road-movie (train-movie ?) qui après la relative déception de « La Vie Aquatique » (avis tout personnel qui n’engage que moi, les réclamations sont à poster sur ce blog) vient redorer le blason de Wes Anderson, de même que son goût très sûr pour concocter des B.O. chiadées sur mesures. Et comme la vie est bien faite, le DVD est également disponible dans les collections des bibliothèques municipales de Grenoble. La grande classe !

The Darjeeling Limited [B.O.] 

The Darjeeling Limited [DVD]

En bonus une vidéo qui nous ramène au temps des moustachus chevelus :

Author: Julien

Né quelques jours après la mort de Jimi Hendrix (on fait se qu'on peut). S'est flatté pendant longtemps de détester le jazz mais attribue désormais cela à une erreur de jeunesse. Déteste vraiment la nouvelle-nouvelle-nouvelle chanson française. Se gausse pourtant d'avoir vu Bashung un soir de 1995 et d'y avoir pris du plaisir. A tenté (vainement) d'être musicien et traine depuis son mal-être dans des débats musicaux stériles. Persiste a porter des pulls à capuche et des Converse (le plus souvent déchirées) à bientôt 40 ans…

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