A SONG FOR OBAMA

Depuis quelques mois une sorte de frénésie gagne les Etats-Unis. L’élection présidentielle américaine est un tel enjeu que les artistes n’hésitent pas à se mouiller, eux et leurs chemises, pour soutenir un candidat. Ils sont trop forts ces Américains. Pour fêter leur nouveau président, étaient présents sur scène Aretha Franklin, Bruce Springsteen, Beyonce, Stevie Wonder et j’en passe.

Je vois déjà les jaloux protester en arguant que nous aussi en France nous avons des talents prêts à s’investir pour les grandes causes. C’est vrai qu’on a aussi eu droit à nos stars pour fêter la victoire en mai 2007 à la Concorde : Mireille Mathieu, Faudel, Enrico Macias, Gilbert Montagné… comment on les a enterré les ricains sur ce coup là !

Rarement un candidat à l’investiture suprême américaine aura recueilli autant de soutien de la part de personnalités du monde de la musique.

Voici donc une petite sélection, non exhaustive, des chansons encourageant Barack Obama :

La plus joyeuse (et ma préférée) : Coco Tea « Barack Obama »


La plus émouvante : Will I Am « Yes we can »


La plus kenyane : Samba Mapangala « Obama ubarikiwe »


La plus hardcore : Mavado « We need Barack »


La plus urbaine : J.Kwest « I am (Obama) »

Bon c’est promis, à la prochaine présidentielle les Français vont relever le défi !

Author: Jérôme

Persuadé que toute musique a un sens social caché, il déteste Florent Pagny et Elton John. Musicien, il raconte partout qu'il a joué avec Tiken Jah Fakoly et qu'il a touché Angus Young lors d'un concert à Alpexpo en 1980. Il essaye lamentablement d'imposer l'écoute de France Culture en voiture à ses enfants, mais connaît le rap et le r'n'b de Skyrock par cœur. Obnubilé par la désertion des jeunes en bibliothèque, il serait prêt à remplacer le logo des bibliothèques de Grenoble par une photo plain-pied de Beyonce.

7 Replies to “A SONG FOR OBAMA”

  1. Ah si tout le monde pouvait être initié… mais il n’y aurait plus de culture, chère Zezette ! La culture populaire forte, ce sera le jour où chacun aura compris qu’il faut quitter sa dépouille, chaque jour un peu plus : aller vers ce qui ne va pas de soi, ne tombe pas tout cru devant ses yeux ou entre ses oreilles. Le divertissement, ce n’est pas la culture.

  2. C’est vrai que traiter Stevie Wonder et Aretha Frankin de sous-culture… ouf, pas banale
    celle là ! Attention à l’abus de fréquentation d’équipements culturels élitistes : peut être nocif pour la santé mentale !

  3. Pour ma part, je trouve la version kenyane tres attachante : un retour aux sources africaines, un clin d’oeil pour un continent oublié. Voici une sélection sympathique qui est représentative d’une culture populaire forte. Mais pourquoi sous-culture, monsieur Denis ? Ce qui n’est pas classique ou jazzistique ne serait pas de la culture ? Flagrant délit d’initié ou d’élitisme ?

  4. Décidément les Américains n’arrêtent pas de nous copier pour cette présidentielle. Pour preuve la liste des chanteurs invités à la célébration : un aveugle, une diva mythique (non, Faudel c’est pas là), un rocker charismatique engagé et une star « nouvelle génération » (c’est là Faudel)… ououh les vilains copieurs jaloux. Mais c’est pas grave, c’était bien mieux chez nous!!

  5. C’est vrai qu’un souffle nouveau nous parvient d’ outre-Atlantique, les artistes ne s’y sont
    pas trompés… A quand la même chose ici ? Je dirais 25 ou 30 ans…

  6. J’aime beaucoup celle de Will I Am « Yes we can » assez sobre tant pour la musique que pour la vidéo… et puis il y a Scarlett Johansson (écoutez son album de reprises de Tom Waits sorti l’année dernière).
    En tout cas, quelque soit son action future (la décision de fermeture du camp de Guantanamo et du renforcement du droit à l’avortement sont déjà significatifs), son élection permet de mesurer le chemin parcouru depuis le Ku Klux Klan et Martin Luther King

  7. La même sous-culture ici comme là-bas ! On aurait pu le voir à un concert consacré à Elliot Carter ou Philip Glass et on n’a eu qu’un plébéien swing devant la dame Franklin… décidément le monde change.

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