Via Musique : ou comment faire rimer vacances avec découvertes musicales

L’été,  c’est le moment tant attendu  pour l’aventure de la vie et les grandes découvertes musicales et je vais donc vous narrer dans le détail (enfin presque) une tranche de ma « Rock-collection » personnelle que ne renierait pas Laurent Voulzy. Mais contrairement à lui, ce n’est pas au camping des « Flots bleus » que j’ai eu mes premiers véritables émois musicaux.

Soucieux de donner toutes ses chances à leur progéniture, mes parents m’ont envoyé en voyage linguistique à Bristol, en Angleterre, afin que je sois capable de dire, dans la langue de Shakespeare, autre chose que « Who do you love » et « One bourbon, one whisky, one beer ». Bristol, en 1978, n’était pas encore le laboratoire trip-hop que la ville deviendra par la suite mais la musique était déjà bien présente et les disquaires à tous les coins de rue.

Et c’est avec l’excellent album « Live and dangerous » de Thin Lizzy, que j’ai ramené en France, que j’ai perfectionné mon anglais et démarré mon éducation hard-rock. Le visuel de la pochette ne laissait pas de doutes : ça allait déchirer !

Groupe irlandais avec le chanteur bassiste Phil Lynott, Thin Lizzy a décliné le hard-rock avec le blues et la soul. La fougue et la rythmique hard sont bien présentes et prennent toute leur ampleur sur ce « live ». Groupe emblématique de l’époque, qui marquera fortement les futurs groupes de hard-rock.

En 1979, voyant que mes progrès en anglais avaient été timides mais néanmoins visibles, mes parents m’ont à nouveau vanté les mérites du séjour linguistique et c’est à Northampton, dans le nord de l’Angleterre que j’ai fait mon immersion culturelle. Et c’est les cheveux dressés sur la tête, des épingles à nourrice plein le T-shirt (au grand dam parental) et avec le fabuleux premier album des Ruts en poche que j’ai retrouvé le giron familial.
Album coup de poing ou le mouvement punk montrait qu’il était gagné, toujours et encore, par la  fièvre de la révolte et déjà axé sur la fusion musicale avec le reggae. A écouter le sublime morceau reggae divinement pulsé « Jah war », on comprend que la voie était tracée pour les Clash et leur « London calling ».

Se désespérant de moi et ne sachant plus comment manipuler cette adolescente rebelle, c’est dans le massif du Taillefer qu’ils m’ont envoyé crapahuter, l’année suivante, pour être à l’abri de toute crise (musicale) adolescente. Mais, la musique est partout, c’est bien connu ! Et c’est Thiéfaine que j’ai découvert cette année là. L’animateur montagne était amoureux fou de « La fille du coupeur de joints ». Auteur d’albums « noirs » et désespérés entre rock et chansons, Thiefaine a donné un autre ton à la chanson française.

Si le récit de mes tribulations musicales éveille en vous des (mauvais ou nostalgiques) souvenirs de vacances, lâchez-vous sur le blog (…non, vous n’êtes pas seuls…) et à nous tous, nous allons faire la plus belle bande son de tous les étés inoubliables, voire de tous les étés pourris.

Et … bonnes vacances musicales.
Live and dangerous / THIN LIZZY (1978)

The Crack / THE RUTS (1979)

Routes 88 / H.F THIEFAINE (1988)

15 Replies to “Via Musique : ou comment faire rimer vacances avec découvertes musicales”

  1. Allez du courage… Une confidence que seuls mes intimes connaissent : quand j’étais petit j’étais secrètement amoureux de Karen Cheryl! Une fille si jolie qui jouait de la batterie… le top pour un batteur! Pas très Sex Drug and Rock ‘n’ roll comme coup de coeur mais je me suis rattrapé plus tard! Maintenant j’avoue un petit faible pour la plastique d’Amel Bent. Le top serait que Rama Yade se lance dans la chanson … D’autres chanteurs(ses) sexy???

  2. C’est sûr, la plastique et le charisme d’un artiste peuvent réellement faire pencher les envies et les a priori. Il fut un temps ou j’étais raide dingue de la belle gueule du bassiste des Clash, Paul Simonon (on peut faire pire n’est-ce-pas !) et de son jeu de basse classieux et extraverti (ce fut un des premiers à mettre la basse en avant). Il n’en a rien su, c’est bien dommage, mais depuis je suis sensibilisée au dur job du bassiste dans un groupe de rock. C’est lui qui assure la rythmique et porte le tout pendant que le chanteur leader se jette dans la foule et que le guitar-hero se prend pour Hendrix. Depuis, j’ai une tendresse toute particulière pour cet instrument. Voyez ou cela peut mener l’amour de la musique.
    Et une mention particulière pour JJ Burnel des Stranglers, l’illuminé Jah Wobble et à tous les bassistes de France et de Jamaïque.
    « Let’s the music play » et « Sex and drugs and rock’n’roll » autant de slogans qui vont si bien ensemble. Ah…ah…l’été…

  3. Et hop un coming-out de plus. Pour moi ça c’est passé un été en Normandie dans une cave-salle de jeu avec table de ping-pong et tourne-disque (non ce n’était pas un Teppaz).
    Hormis mon 45T de Bonne nuit les petits la discothèque familiale m’avait nourrie de MACHUCAMBOS et de COMPAGNONS DE LA CHANSON. Là-bas les galettes de mon cousin Pierrot m’attendaient : le nonchalant Métèque de MOUSTAKI, le très engagé Chants celtiques de GWELTAZ AR FUR et surtout l’intime et rugissant 1er LP de NEIL YOUNG avec son prémonitoire « What did you do to my life ». Cette bande son « Made in Normandy » m’entraina tout naturellement (?) vers …le Free-Jazz. Et c’est du loup solitaire, Emeline, que je suis secrètement tombée amoureuse. Neil si tu me lis….

    « …I’ve been waiting for you
    And you’ve been coming to me
    For such a long time now
    Such a long time now… »

  4. A l’époque y’avait aussi la mythique Lita Ford, ça aussi c’est du hard-fm : je prends les devants 😉
    Maintenant on parle plutôt de Hair Metal et je trouve le terme vraiment adapté parce que ce qui fédère tous ces groupes c’est quand même le brushing!

  5. Non seulement elles en écoutent mais en plus elles en jouent !
    Quelques groupes de métal joués par des filles :

    L7
    The DONNAS
    The NASHVILLE PUSSY (groupe mixte)

    liste non exhaustive…

    [Mise à jour] Dans le style brushing impeccable, JOAN JETT bien sûr !

  6. Ouhla ! J’ai pas dit qu’une fille pouvait pas écouter du hard-rock; j’ai juste dit qu’à mon humble avis l’étiquette « hard-fm » avait été inventé pour ce groupe, nuance 😉
    Et le pire c’est que j’en ai écouté, donc je parle en connaissance de cause (pour une fois)…

  7. Boooouh, tout de suite les gros préjugés! Alors parce que je suis une fille je peux pas écouter du hard rock??
    Non Môôôôsieur, je n’ai pas écouté que du FM. D’ailleurs je te ferai dire que mon 1er concert s’était Iron Maiden !
    D’autres questions??? 😉

  8. Bon, ben si tout le monde y va de son anecdote je vais vous raconter comment j’ai fais la rencontre de BON JOVI au Leclerc de Blagnac en 1994. C’était l’été et ma maman m’avait donné un peu d’argent pour faire du shopping.
    J’en suis ressortie avec deux cassettes : le best of d’INXS et celui de BON JOVI. Le premier, je le connais encore par coeur pour l’avoir usé tout l’été avec ma cousine. Le deuxième allait bouleverser ma vision de la musique et m’ouvrir ensuite les portes du hard rock (si si je vous jure). Aujourd’hui encore je reste secrètement amoureuse du beau Jon Bon Jovi même si sa musique ne vaut plus le détour. D’ailleurs j’en profite pour passer un message : Jon, si tu m’écoutes…

  9. Il y a bien longtemps je suis parti un été au fin fond des montagnes autrichiennes (quelle idée!) en colo et j’ai entre autres choses entendu pour la première fois le « Master and Servant » de DEPECHE MODE. A l’époque ce qui me faisait tripper c’était plutôt JIMI HENDRIX ou les musiques noires de JAMES BROWN à PRINCE pour faire court (bon d’accord j’écoutais aussi de la daube estampillée 80’s à mes temps perdus) et j’avais trouvé ça abominable. Ces synthés invraisemblables qui prenait toute la place, cette voix froide et – sacrilège suprême – AUCUNES guitares, ça me paraissait le n’importe quoi absolu ! Plus tard, le temps ayant fait son œuvre et étoffé mes connaissances musicales, j’adorerais le disque Violator surtout les morceaux les plus calmes qui annonçait une musique électronique à écouter chez soi et non plus seulement pour dancefloor…

  10. Un été sur la ligne de bus 15 qui reliait la Villeneuve au Centre-ville sont montés une bande de jeunes, ghettoblaster sur l’épaule jouant tous watts dehors « Brigadier Sabari » de ALPHA BLONDY : ma première rencontre avec le reggae. Je découvrais ce jour-là l’incroyable puissance du reggae et cette culture qui n’allait ensuite plus me lâcher. Les voyageurs jetaient des coups d’œil inquiets à cette horde qui se permettait d’écouter de la musique fort dans un
    lieu public et moi je jubilais. On pouvait être rebelle sans être punk ni bab’ ! Une révélation.
    Plus tard « Jah war » du groupe punk The RUTS sur la compil’ Reggae Sound finit de me convertir aux sons jamaïquains…

  11. Pour ma part, pour m’accompagner sur la route : Slingshot Professionnals de KELLY JOE PHELPS. Le premier morceau, « Jericho », m’a fait prendre l’A43 Grenoble-Chambéry pour la Route 66. Sans consommation de substances hallucinogènes. Le retour sur terre s’est fait au péage. Damned !

  12. C’est sûr, il existe des sujets qui sont un peu sur-exploités (comme les autoroutes en été d’ailleurs), mais le propos, ici, est de refaire découvrir des albums méconnus et de donner envie aux internautes de parler de leurs révélations musicales estivales… loin des tubes de l’été.

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