LOUIS SCLAVIS, « Clarinettes »
« Luis qui ??? »
Pour une fois, je ne vais pas sacrifier à la sacro-sainte loi de la nouveauté : la nostalgie étant ce qu’elle est, j’ai ressorti des bacs un des disques que j’avais choisi il y a déjà quelques années (une vingtaine pour être plus précise) d’emporter sur mon île déserte : « Clarinettes », de LOUIS SCLAVIS, surnommé à l’époque « le petit prince de la clarinette basse », en référence au roi Michel Portal.
Soutenu sur 2 plages par les percussions des lyonnais Christian Ville et Christian Rollet, membres de l’ARFI – Association à la Recherche d’un Folklore Imaginaire – , Louis Sclavis nous déroule le tapis somptueux de toutes les sonorités de ses clarinettes, des plus aiguës aux plus graves, des entrelacs et broderies tressés à l’aide du re-recording, des jeux de percussions des clefs sur le corps de l’instrument.
Hormis l’hommage aux dieux du jazz (Duke Ellington), et la main tendue aux camarades de l’ARFI, l’ensemble des compositions est de son cru, y compris le titre final plein d’humour « Moi c’est s’Mariano », faisant allusion à cette époque où il arrivait d’entendre cette question : « Luis qui? » : question désormais superflue, il suffit de dire « Sclavis », comme on dit « Portal » pour savoir de qui l’on parle !
PS : il existe dans les bibliothèques un certain nombre de disques comme celui-ci, qui cachent bien leur jeu : des trésors musicaux dans des pochettes particulièrement ratées, ou bien patinées par l’âge et les manipulations : des merveilles qui ne demandent qu’à être exhumées !
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