KINSHASA MON AMOUR
Le Staff Benda Bilili, vous les avez peut-être croisé cet été au cours d’une lecture ou au détour d’un reportage. Il est vrai que ce groupe congolais hétéroclite ne passe pas inaperçu. Composé de musiciens handicapés et d’enfants des rues, répétant la nuit près du zoo de Kinshasa, le groupe attire la sympathie. Leur histoire est belle. D’autant plus belle, que le succès de leur premier album permet aujourd’hui à Ricky, le bricoleur, à Koko, le roi du bras de fer ou à Théo, dignitaire déchu, d’entrevoir l’espoir d’une vie meilleure.
Loin de moi l’idée de vouloir jouer les rabat-joie, ce n’est pas mon genre, vous le savez bien. Mais tout de même, face à l’unanimité des louanges, je me suis interrogé. Si son histoire ne tenait pas du conte de fée, le staff aurait-il bénéficié d’un tel engouement médiatique ? Oui, vous avez raison, je chipote. Oui, le succès du Staff est mérité et il repose évidemment sur les qualités de sa musique.
Une rumba kinoise profonde, métissée d’ accents funk, blues et portée par la virtuosité du jeune guitariste Roger. Des textes engagés, véritables chroniques de la vie quotidienne de Kinshasa, une ville qui s’écoute plus qu’elle ne se voit. Un cri d’espoir et d’amour que vous aurez envie de reprendre en cœur avec Ricky et sa bande : très très fort.
Où trouver ce document ?
Surtout ne pas rater le film, qui passe en ce moment et risque de ne pas rester longtemps : fort en émotion, il vous remettra les idées (noires) en place !
Mortel le petit instrument aigu !!!