ERIC ALDEA, « Cutting flat » (musique de scène)

Hiver 2009. Le groupe Zëro est en ville ce soir à La Bobine (l’ancienne, rue Clément). En fan des feu-Bästard et des feu-Deity Guns (soit tout un pan de l’underground musical français des années 90 avec Hint, Portobello Bones et bien d’ autres), je me devais d’y être. Le concert fut excellent et comme je suis adepte des vinyles et autres beaux disques fait main, je me suis rué sur le stand du groupe histoire d’y dénicher une perle rare. Et là je discute le bout de gras avec le chanteur / guitariste et j’en viens à évoquer ma profession de bibliothécaire. Aussitôt il me tend un disque en me disant que je peux le mettre dans les collections si ça me plaît. Après écoute religieuse (comme à chaque fois que j’écoute un disque, conscience professionnelle oblige !), je me dis que cet homme là a bien du talent et décidément plus d’une corde à son arc.

Cutting flat est en fait la musique d’un spectacle de danse de la Compagnie La Baraka donné entre autres au Théâtre national de Chaillot en 2004. Rien à voir ici avec la noise rugueuse ou l’expérimentation bruitiste des débuts. La musique oscille entre atmosphères planantes (« Tchel sara », « G-Dur KB ») et orientales (« Ouverture », « Hammam »), citations jazz au milieu d’orchestre contemporain (« Hasmig & Chloé ») et musique industrielle (« Chutes »), voire musique de films (« L’éveil »). Les guitares ont laissé la place aux violons, flutes, saxophone, violoncelle, piano et ondes Martenot. On tient bien là à un disque « Inclassables » (là où on range les albums qui ne rentrent pas facilement dans des cases, marqués du chiffre 7), mais en même temps une musique facile d’accès et dont le charme infuse lentement mais surement.

A écouter ce disque, on se dit que le spectacle qu’il venait illustrer devait être magnifique. Tiens, un (trop) court extrait pour se faire une idée…

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Author: Julien

Né quelques jours après la mort de Jimi Hendrix (on fait se qu'on peut). S'est flatté pendant longtemps de détester le jazz mais attribue désormais cela à une erreur de jeunesse. Déteste vraiment la nouvelle-nouvelle-nouvelle chanson française. Se gausse pourtant d'avoir vu Bashung un soir de 1995 et d'y avoir pris du plaisir. A tenté (vainement) d'être musicien et traine depuis son mal-être dans des débats musicaux stériles. Persiste a porter des pulls à capuche et des Converse (le plus souvent déchirées) à bientôt 40 ans…

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